Journées de Printemps 2019 de la SFPE - AT

Créés en milieu psychiatrique : des objets en instance ? Journées de Printemps 2019 de la SFPE – AT.

Quel droit d’auteur pour les créateurs ? La présidente d’EgArt invitée à débattre à Lille le 23 mai

Table-ronde « Droits d’auteur et patients en institution ». Bernadette Grosyeux est invitée à prendre position dans le cadre d’un colloque à Lille sur les pratiques en musées et institutions médico-sociales.

Conférence de Marie Cornu, directrice de recherche au CNRS, Institut des sciences sociales du politique, ENS Cachan, Bernadette Grosyeux, présidente d’EgArt,Savine Faupin, conservatrice en chef au LaM, Christophe Boulanger, attaché de conservation au LaM, Béatrice Chemama-Steiner, psychiatre, psychanalyste, membre du Bureau de la SFPE-AT, Michel Ternoy, psychologue.

Bernadette Grosyeux

Depuis plus de deux siècles, des objets sont créés en institutions psychiatriques et autres lieux de soin. Ils sont de toutes sortes, dessins, peintures, modelages et sculptures, écrits, tapisserie, etc., et de tous formats.

D’abord négligés, relégués dans des lieux d’exclusion et dans l’exil de la raison, certains doivent à quelques passeurs d’avoir franchi la ligne de démarcation, celle des murs institutionnels, mais aussi celle séparant l’art officiel de « l’art des fous ». Les passeurs furent soignants, puis artistes et écrivains, bientôt suivis par des chercheurs, psychologues, psychanalystes, historiens d’art, etc. Au passage, ils ont apposé leur propre marque sur ces objets qui, à l’extérieur des lieux de soin, ont pris différentes dénominations. Objets d’étude pour la psychopathologie de l’expression, ou élevés au rang d’œuvres d’art, ils ont surtout suscité des débats passionnés et polémiques durant le XXème siècle et qui se poursuivent aujourd’hui.

Faute de statut administratif qui pourrait définir leur place et les devoirs de l’institution les concernant, ils restent des passagers clandestins, des objets en instance. Ne nous sont souvent parvenus que des rescapés, sauvés de la destruction et de l’oubli par des initiatives individuelles : collectes à des fins diverses, collections privées et publiques. Plus récemment, les ateliers d’art-thérapie ont officialisé la création dans les lieux de soin, sans que leurs objets n’aient davantage de statut.

Les questions essentielles, éthiques et juridiques, concernant les créations et leurs auteurs restent posées : leur présence, leur fonction, leur avenir ? Et qui en décide ?

De nos réponses à ces questions dépendent leur accueil et leur intégration dans notre patrimoine.

Créés en milieu psychiatrique : des objets en instance ? Journées de Printemps 2019 de la SFPE-AT. 23, 24 et 25 mai 2019

Table-ronde « Droits d’auteur et patients en institution » le 23 mai – 14H 15

Journées de Printemps 2019 de la SFPE - AT

Programme complet et inscription

Lire le résumé de l’intervention de Bernadette Grosyeux « A qui appartient l’œuvre d’Art ? »

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