Née en 1989, Aline Khieu vit à Paris. Elle voit le jour en France, à Dole (39), dernière escale pour la famille accueillie dans un centre pour réfugiés. Ses parents ont fui les massacres des Khmers rouges, et ses frères, au nombre de quatre, naissent au Cambodge, puis en Thaïlande et en Malaisie. La famille s’installe en Île de France. De la vie d’avant de ses parents, elle sait peu de chose. Mais sa mère, très jeune déjà, se faisait de l’argent de poche en vendant dans la rue des dessins d’apsaras, ces déesses du Mekong… «Dans la famille, tout le monde dessine, mes frères étaient fous de culture BD ». Aline Khieu a treize ans lorsqu’elle envoie son premier dessin chez un éditeur japonais. Il sera publié trois ans plus tard dans un Manga. Lorsqu’elle prend son indépendance à dix-huit ans, elle se tourne vers le commerce. En poste à Berlin pour un an en 2015, elle perd tout repère, et ne retrouvera un certain équilibre qu’au terme d’un voyage qui la mènera en Thaïlande et finalement au Cambodge. « J’ai besoin de partir souvent pour garder les pieds sur terre » confie-t-elle. Peu après son retour, elle se lance dans la création, écriture, sculpture, encre sur papier, photographie… « Je ne me souviens pas avoir jamais fait un dessin valable sous emprise, car j’ai besoin d’être concentrée, avec la fenêtre ouverte et le bruit des oiseaux ». Le corps résilient et la nature dans sa pure beauté sont les deux sources d’inspiration qui irriguent ses oeuvres les plus secrètes à la chromie subtile. Elle vient de publier son premier recueil de poésie. Aline Khieu est lauréate Egart 2020. MG-Egart
Les œuvres disponibles et les prix vous sont adressés sur simple demande à marie.girault@egart.fr