Né en 1967, Christophe Baudouin vit à Paris. Il passe les six premières années de sa vie en Angleterre. A son retour en France, il fréquente une école « nouvelle » qui favorise l’expression dans tous les domaines, même s’il a d’immenses difficultés à s’intégrer au groupe. Il commence très tôt à dessiner. Fasciné par la géologie, il développe une passion pour l’exploration de la croûte terrestre. Il puise son inspiration autant dans les cartes scientifiques que dans les magazines grands publics dont il découpe parfois les photos. Ses dessins assemblés peuvent former des ensembles de plus de deux mètres de long. Les phénomènes éruptifs -, jaillissement de lave, magma en ébullition ou chute de météorites…. deviennent vite son unique sujet. La couleur – au pastel ou à l’acrylique – joue un rôle central, quitte sa seule fonction d’information pour émouvoir par sa puissance d’expression. Il rapporte de ses nombreux voyages – Islande ou USA – des croquis de paysages, et de ses visites dans les musées, des esquisses d’après tableaux de maîtres, de Léonard de Vinci à Egon Schiele. Il consigne le tout dans des carnets à spirales. Peu à peu, dans son œuvre, la silhouette féminine, fait son apparition, discrètement dans la partie haute ou basse du dessin d’une coupe géologique ou d’une caldera. Sans que l’on sache très bien si cette figure stéréotypée – jeune, blonde, nue aux formes généreuses – est partie prenante du motif. Tout comme les engins et autres objets du quotidien qui l’entourent, et dont Christophe aime établir la nomenclature. Cette femme, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, est-elle actrice de la scène représentée ? Ou bien inscrite à l’inventaire naturaliste qui permet à Christophe Baudouin de donner à voir sa vision de la nature, de ses phénomènes et de ses mystères qui, parfois, nous dépassent.… Autodidacte, accompagné par l’atelier Personimages depuis plusieurs années, Christophe Baudoin est un des quatorze artistes lauréats EgArt 2020. Quatre grands pastels sélectionnés par l’experte et directrice du MIAM (Sète) Françoise Adamsbaum, ont été acquis par le Fonds Art Sans Exclusion pour sa collection et seront mis en ligne avant l’été 2022 sur www.artsansexclusion.fr