Née à Douala (Cameroung) dans une famille expatriée, sa première enfance est nomade. Son père est sous-directeur d’une compagnie de tissus et sa mère professeure d’anglais. Elle a sept ans lorsque la famille rentre en France et finit par se fixer dans les Yvelines. Elle ne s’adaptera jamais à sa nouvelle vie. Quasi mutique, elle se tourne vers la création. Elle écrit de la fiction et de la poésie, commence le collage sur les conseils d’un ami « Chez lui, il y avait des piles de magazines. Il m’a dit « tu peux t’exprimer comme ça » et j’ai commencé à découper, réajuster et peindre aussi ». Elle emménage précipitamment à Bordeaux. La peinture devient de la chimie « je cuisais mes peintures, puis je les scarifiais. Je travaillais avec du brou de noix, des pastels. Je ne fais pas de série, j’ai longtemps bégayé et j’avais l’impression de me répéter et ça me faisait violence. C’est peut-être pour cela que j’ai le sentiment d’être tout le temps débutante ». Le corps humain et le végétal sont ses thèmes de prédilection. Grande coloriste, une vraie unité se dégage de son travail. Elle suit pendant deux ans des cours d’art en 2002, mais se forme surtout dans les livres. Elle se découvre une passion pour l’œuvre du peintre CoBra, Guillaume Corneille. Et aussi pour Jean Cocteau et surtout René Moreu et ses fleurs singulières. Elle expose pour la première fois au musée de la Création France à Bègles (33) en 2006. Elle est lauréate Egart 2020.
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